Journée de l'audition : Amplifon rappelle que les proches sont prescripteurs

Campagne de sensibilisation

Dans une étude réalisée par Ipsos, Amplifon s’est intéressé au point de vue des proches de malentendants. Un prisme original, qui a mis en lumière les gênes et les non-dits autour de la baisse d’audition. Amplifon rappelle dans sa campagne de sensibilisation le rôle prépondérant de l'entourage.
 

Journée de l’audition : Amplifon rappelle que les proches sont prescripteurs

A l'occasion de la Journée nationale de l’audition, qui se tiendra le 12 mars dernier, Amplifon rediffuse les résultats d’un sondage commandé à Ipsos et réalisé en novembre 2019 auprès des proches de malentendants. Le panel choisi : 120 adultes de plus de 40 ans ayant un lien avec une personne malentendante.
Principaux résultats : tout d’abord, l’entourage constate en majorité qu’il doit se répéter (97 % des sondés) et parler plus fort (94 %) pour se faire comprendre plus facilement. Les trois quarts des personnes interrogées ont déjà connu une situation dans laquelle leur proche ne comprenait pas le message important qu’ils voulaient faire passer… « Cela peut dégrader la qualité des relations sur des sujets sérieux ou intimes », commente Dominique Barthe, directeur marketing d’Amplifon.

Face à cette incompréhension, les proches se sont sentis désemparés (43 %), inquiets (42 %), tristes (40 %) ou encore perdus (33 %).
Et 53 % des sondés considèrent que la perte auditive impacte leur relation, et pas dans le bon sens : quatre sur dix s’inquiètent de la baisse auditive de leur conjoint, parent, grand-parent, etc.
Déni ou sujet tabou
Quoi qu’il en soit, les proches ne sont pas dupes : 79 % ont déjà vu le malentendant dire « oui » alors qu’il n’avait pas compris la question posée ! Et les personnes subissant une perte auditive jouent parfois la dissimulation… Sans succès. En effet, 68 % des sondés ont déjà eu l’impression que le malentendant essayait de leur cacher qu’il n’avait pas compris. On mesure bien là le déni ou le tabou qui règne encoure autour de l’audition. Les principales situations dans lesquelles la perte auditive affecte l’entourage sont le restaurant (pour 52 % des sondés), les réunions de famille (52 %), les discussions en face à face (52 %) et au téléphone (49 %).
« Nous souhaitons encourager une prise de conscience massive et collective pour dédramatiser ce sujet et accompagner les patients », ajoute Dominique Barthe. Ce sondage sert de socle à la campagne intitulée « Agissons maintenant pour l’audition », lancée le 20 janvier dans les 700 centres d’Amplifon et par courrier auprès de clients et de prospects.
 

Les proches « prescripteurs »
Un fait rassurant : les proches se posent en véritables prescripteurs pour aider. Deux tiers des personnes interrogées (69 %) ont déjà agi pour aider leur proche à retrouver une meilleure audition. Les personnes interrogées conseillent au patient d’aller voir un médecin ORL (57 %) et en plus, pour certains (28 %), d’aller dans un centre auditif. Mais il faudrait aller plus loin : « Que ce soit pour soi-même ou pour son entourage, évaluer régulièrement son audition devrait être intégré aux contrôles de routine », estime Amplifon.

Nathalie Da Cruz