Santéclair répond au Syndicat national des audioprothésistes

Ocam

C’est une nouvelle passe d’armes entre audioprothésistes et Ocam qui s’engage. Après avoir annoncé le renouvellement de son réseau de centres d’audioprothèse le 22 février dernier, la S.A. Santéclair s’est attiré les foudres du Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf).

Santéclair répond au Syndicat national des audioprothésistes

Ce dernier avait vivement réagi aux termes et aux conditions exigées par la plate-forme de soins dans son appel d’offres. Dans un communiqué de presse en date du 3 mars, le syndicat y dénonçait en particulier l’étroitesse du réseau d'audioprothèse Santéclair, « qui ne permet pas un service de proximité », mais aussi des « tarifs « maxima » surréalistes et impactant nécessairement la qualité du service » et pointait l’absence de critères qualité, au profit de critères« seulement marketing ». Une « copie à refaire » donc pour l’Unsaf, qui concluait en dénonçant le manque flagrant de concertation avec la profession : « Une fois encore, la S.A. Santéclair déçoit et ne permettra pas aux bénéficiaires des complémentaires santé clientes d’accéder à des services de qualité. »

Aujourd’hui, c’est au tour de la plate-forme de répliquer aux différents points soulevés par l’Unsaf. Dans un communiqué de presse en date du 8 mars 2016, Santéclair dénonce « les mensonges avancés par le principal syndicat d’audioprothésistes ». Sûre d’elle, la plate-forme affirme que « le réseau d’audioprothésistes partenaires de Santéclair rassemble 800 centres d’audition répartis sur tout le territoire », ce qui lui fait dire que « dans leur très grande majorité (85 %), les bénéficiaires de nos services disposent d’un audioprothésiste à moins de 15 km de leur domicile. »

Pour Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé (Allianz, Maaf-MMA, Ipeca Prévoyance et la Mutuelle générale de la police), les prix bas pratiqués au sein du réseau (35 % de moins que ceux du marché) sont assumés et la plate-forme précise d’ailleurs que « ces tarifs sont non seulement tenables, ils sont aussi tenus ».

Rappelant que le réseau se fera sans numerus clausus, Santéclair revient également sur la prise de position de l’Unsaf sur les critères de sélection des audioprothésistes, et souligne que les trois éléments cités par l’Unsaf (accès Wi-Fi dans la salle d’attente, service de boissons dans la salle d’attente et volume supérieur à 22 m3 de la cabine) ne représentent que 3 % du score final servant à l’établissement du cahier des charges de cet appel d’offres. Interpellée sur le critère de la qualité la plate-forme précise par ailleurs — et entre autres arguments — que son appel d’offres « restreint l’accès à son réseau aux centres au sein desquels un audioprothésiste exerce au moins quatre demi-journées par semaine. »

En l'état actuel des choses, Santéclair ne semble donc pas vouloir « revoir sa copie »…

Lire l’intégralité du communiqué de presse ici.

La rédaction