Les syndicats condamnent la démarche d’Itélis

Réseaux de soins


Bis repetita ! Après le conflit qui avait opposé les syndicats d’audioprothésistes et d’ORL (Unsaf et SNORL) à Kalivia au début de l’année 2015, c’est au tour d’Itelis de provoquer l’ire des syndicats d’audioprothésistes (CNA, Synéa et Unsaf).

Les syndicats condamnent la démarche d’Itélis

En cause : le manque de discussions entre la filiale d’Axa et Humanis, et les représentants syndicaux avant l’ouverture d’un appel d’offre visant au renouvellement d’Itelis audio, un réseau de soin d’audioprothésistes.

Dans un communiqué de presse commun, l’Unsaf, le Synéa et le CNA indiquent ainsi qu’Itelis « a lancé un appel à candidatures pour le renouvellement de son réseau audioprothèse, alors que les discussions avec la profession étaient à peine entamées. ». Ils « regrettent d’avoir participé à une concertation de façade et constatent que le principal objectif de cette plate-forme est financier, sacrifiant au passage la qualité de l’accompagnement des patients malentendants, au détriment de la santé publique. » En effet, les syndicats précisent que les deux parties se sont rencontrées le 6 janvier 2016 pour discuter des aspects pratiques du renouvellement du réseau audio. « Cette réunion n’a pas permis de prendre connaissance de la totalité des informations et aucun document n’a été remis. Faute d’information complète, la profession ne pouvait se prononcer sur la pertinence de la démarche d’Itelis. »

Par ailleurs, les syndicats reprochent à Itelis de ne pas être à la hauteur de l’enjeu de santé publique que représente l’appareillage, en imposant des prix inférieurs à ceux rencontrés en moyenne dans le secteur. Et de prévenir : « Les assurés de Axa et de Humanis doivent le savoir, les prix maxima proposés impacteront la qualité des services à laquelle prétendait Itelis. »

Cette affaire est par ailleurs une nouvelle occasion pour les représentants de la profession de tancer les pouvoirs publics au sujet du reste à charge : « Alors que les enjeux de santé publique sont majeurs, est-il souhaitable de laisser aux seuls acteurs privés, dont certains aux objectifs principalement économiques, la régulation du reste à charge en audioprothèse ? »

Consultez l’intégralité du communiqué de presse.

BS