Dissociation, suivi forfaitisé, levée du numerus clausus, mélange optique-audio : les réseaux de soins émettent leurs propositions

Reste à charge zéro

Il y a environ une semaine, le 23 janvier 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, lançait la vaste concertation en vue de proposer aux assurés sociaux un reste à charge zéro sur les dépenses de santé liées à l’optique, aux prothèses dentaires et auditives.

Dissociation, suivi forfaitisé, levée du numerus clausus, mélange optique-audio : les réseaux de soins émettent leurs propositions

À peine cette consultation lancée, les cinq principaux réseaux de soins de ces trois secteurs ont émis des propositions, a-t-on appris grâce à nos confrères de News-assurances Pro.

Dans une interview, Marianne Binst, entre autres, leur résume en effet ces propositions, secteur par secteur. Pour l’audioprothèse, les propositions vont dans le sens de celles formulées par l’Autorité de la concurrence, mais vont même encore un peu plus loin : les réseaux de soins interrogés proposent une dissociation de l’achat et du suivi, considérant que seul le premier acte devrait faire l’objet d’un RAC zéro, ainsi qu’une augmentation du numerus clausus, afin de lever « l’obstacle du recrutement des audioprothésistes », « créer des emplois, faire baisser leurs salaires et donc les prix pour les consommateurs », explique Marianne Binst, citée par nos confrères. Dans le détail, elle précise à News-assurances Pro que « Payer d’avance quatre ou cinq ans un réglage hypothétique en audioprothèse est un handicap en termes d’accès aux soins ». News-assurances Pro rapporte également les propos d’un observateur qui suggère : « Nous avons constaté que beaucoup de malentendants hésitent à retourner chez l’audioprothésiste pour ajuster le réglage de l’appareil. S’ils paient un forfait mensuel pour l’entretien, ils sont plus enclins à s’en servir ».

Autre proposition : la généralisation des centres mixtes optique-audition ! Selon la directrice de Santéclair, « des études montrent que les malentendants sont plus satisfaits d’aller dans un magasin d’optique que dans le cabinet d’un audioprothésiste. C’est plus convivial, fréquenté par des personnes d’âges mélangés et moins ostracisant. »

Nul doute qu’avec ces propositions, Marianne Binst – qui s’était déjà fait remarquer à de nombreuses reprises par les audioprothésistes pour ses propos peu élogieux sur le secteur – devrait, encore une fois, réussir à refaire parler d’elle…

La rédaction (Source : News-assurances Pro et informateurs)