Législation sur la musique amplifiée : un colloque pour tout comprendre

Colloque

Plus que quelques semaines avant que les discothèques, bars ou encore, festivals ne soient légalement obligés de baisser d’un ton.

Législation sur la musique amplifiée : un colloque pour tout comprendre

Le 1er octobre 2018, tous les lieux qui diffusent de la musique amplifiée devront se limiter à un débit sonore inférieur ou égal à 102 dB, prévoir des zones de repos, afficher leur niveau sonore, ou encore informer le public sur les risques auditifs. Autant d’obligations qui font partie des nouvelles réglementations prévues par la loi française, mais qui peuvent sembler encore confuses pour les professionnels censés les mettre en place.
Pour décrypter ces nouvelles règles, les ministères de la Santé, de l’Écologie, de la Culture, associés à l’association Agi-Son, ainsi qu’au festival des Trans Musicales de Rennes organisent un colloque le 5 décembre 2018, à l’École des Hautes Études en Santé publique, à Rennes. Comme le précisent les organisateurs, l’événement possède un triple objectif : « rappeler les enjeux, expliquer les textes et débattre des difficultés de mise en œuvre de cette réglementation ».

Les festivals entrent dans la danse
Pour rappel depuis 1998, le niveau sonore dans les lieux diffusant de la musique amplifiée était limité à 105 dB. Or, une augmentation de 3 dB correspond à une multiplication par deux de l’énergie sonore. La diminution prévue par loi n’a donc rien de symbolique. De plus, le niveau sonore, mesuré sur quinze minutes, ne pourra excéder 94 décibels lorsque le public est composé d’enfants de six ans et moins.
Les festivals (qui jusque-là n’étaient pas concernés par la législation), les discothèques et autres lieux diffusant de la musique amplifiée, dont le public est supérieur à 100 personnes, seront également obligés d’afficher en continu leur niveau sonore, de l’enregistrer et être prêts à les présenter en cas de contrôle. En cas d’infraction les responsables s’exposent à une amende de 1 500 euros, qui peut doubler en cas de récidive, et peuvent voir leur matériel leur être confisqué.signature

Kessy Huebi-Martel