Plus d’un tiers des français estiment que les OCAM devraient aligner les remboursements de tous les appareils sur le 100% santé, selon le baromètre SDA/BVA

100% Santé

Le 23 novembre 2021, Odile Peixoto, la directrice de BVA Santé et Luis Godinho, le président du SDA, ont présenté les résultats de la 2ème vague des résultats du baromètre BVA concernant le 100% santé.

Publié le 23 novembre 2021

Plus d’un tiers des français estiment que les OCAM devraient aligner les remboursements de tous les appareils sur le 100% santé, selon le baromètre SDA/BVA

« La notoriété de la réforme est stable par rapport à février 2021. La moitié des français (52%) en ont entendu parler, essentiellement via l’Assurance Maladie (32%), les professionnels de santé (26%) et la publicité 45%) », indique Odile Peixoto. Au total, 84% des français ont une bonne perception du 100% santé (64% bonne et 20% très bonne), ce qui représente une baisse 4 points par rapport au baromètre de février dernier. « Aujourd’hui, les français ont bien à l’esprit que la surdité est un vrai problème de santé publique qui a des répercussions majeures sur la santé (90% de l’ensemble des français, 87% des personnes souffrant de troubles auditifs et 92% de celles ayant un proche en souffrant). »
4,7% des français sont désormais appareillés (entre 4,2% et 5,2% en tenant compte de la marge d’erreur, soit entre 2 060 000 et 2 550 000 personnes) contre 4,1% en février 2021. « Presque 50% des 6 millions de malentendants sont équipés, ce qui se rapproche de l’objectif de la réforme », commente Luis Godinho.
Concernant les prestations et la qualité de service des audioprothésistes, 90% des malentendants en sont satisfait (41% très satisfait et 49% plutôt satisfait) et 74% des personnes ayant un proche avec un problème d’audition en sont satisfaite (22% très satisfait et 52% plutôt satisfait). 95% des personnes présentant des troubles de l’audition déclarent conseiller à leurs proches de ne pas attendre pour s’équiper (contre 69% pour les personnes ayant un proche en souffrant) et 69% indiquent qu’avec le recul, ils auraient dû s’appareiller plus tôt (contre 58% pour les proches).

Les principaux moteurs de motivation pour se faire appareiller sont essentiellement sociaux :

  • Profiter pleinement des relations avec sa famille et ses amis (61% pour les malentendants et 57% pour les proches d’une personne malentendante)
  • Entendre les conversations en société (respectivement 53% et 46%)
  • Entendre la télévision et la radio sans mettre le son trop fort (44% et 30%)
  • Pour éviter l’isolement et ne pas se sentir seul (25% et 30%)
  • Car un proche a insisté pour que je me fasse appareiller (17% et 26%)
  • Suite aux conseils d’un professionnel de santé (20% et 22%)

Les freins majeurs à l’appareillage sont :

  • Problème auditif pas assez gênant (respectivement 47% pour les malentendants et 27% pour les proches d’une personne malentendante)
  • Le prix trop élevé (43% et 31%)
  • Habitué à ce handicap (31% soit une hausse de 10 points contre 29%)
  • Pas envie de s’équiper (16% et 39%)

Comme lors de la présentation du précédent baromètre, 8% des français envisagent de s’équiper ou de renouveler leurs appareils auditifs. 55% des personnes avec des problèmes d’audition préfèrent choisir librement un équipement plus personnalisable avec un reste à charge, contre 42% pour un proche.

Plus d’un tiers des français (malentendants et proches inclus) estiment que les OCAM devraient aligner les remboursements de tous les appareils, a minima, sur le 100% santé (58% pour l’ensemble des français, 51% pour les malentendants et 58% pour les proches).

34% des français et des proches ainsi que 41% des malentendants estiment qu’elles devraient rembourser plus. « 92% des français souhaitent que les OCAM remboursent aussi bien », précisent Luis Godinho de son côté.

Le président du SDA a de nouveau alerté sur les « pratiques de bas étage » de certains audioprothésistes. « Par exemple, nous avons reçu un signalement hier pour une offre de black Friday sur des aides auditives », a-t-il déploré. « L’encadrement demeure trop léger et n’a pas bougé, c’est un vrai problème pour le SDA qui estime que 5 à 10% des dispositifs sont vendus avec une stimulation publicitaire vigoureuse. » Il a également précisé que la mission Igas s’était terminée très récemment.

Lucile Perreau