Complémentaires santé : UFC-Que Choisir dénonce une augmentation des tarifs de 4%

Débat

Le jeudi 21 janvier 2021, l’association de consommateurs UFC-Que choisir a relancé le débat sur la hausse des prix des complémentaires santé en annonçant une flambée de plus de 4% en 2021, alors que la Fédération Nationale de la Mutualité Français a déclaré une augmentation de 2,6% en moyenne.

Publié le 21 janvier 2021

Complémentaires santé : UFC-Que Choisir dénonce une augmentation des tarifs de 4%

Pour obtenir ce résultat de 4,3% exactement (incluant l’augmentation liée à l’âge de l’ordre de 1% à 2%), l’UFC-Que Choisir a analysé et calculé 623 appels à témoignages, soi 623 contrats individuels, provenant de 123 organismes différents (assurances, mutuelles, institutions de prévoyance). Cependant, la Mutualité française (Fédération Nationale de la Mutualité Français) a, de son côté, enquêté auprès de 32 mutuelles couvrant 13,9 millions de personnes en contrats collectifs et individuels, et conclut à une hausse des cotisations de 2,6%. Elle indique également que cette augmentation s’avère plus marquée pour les contrats d’entreprise (+3,3%) que pour les contrats individuels (2,1%).

L’UFC-Que Choisir, demande donc au gouvernement de contraindre le secteur à davantage de transparence sur ses tarifs et ses frais de gestion. L’association n’hésite pas pour cela à insister sur les hausses massives de cotisations des années passées : +4% en 2019, +5% en 2020 et donc +4,3% cette année.

Après la réforme du 100% santé, la résiliation à tout moment et la surtaxe Covid, la Mutualité française veut éviter une nouvelle réforme. La Fédération souligne que, malgré le rattrapage des soins attendu après les confinements, la hausse des tarifs suit la tendance observée sur les dix dernières années.

La Drees (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques), donne plutôt raison à la Mutualité française, puisque les complémentaires santé ont collecté 38,3 milliards d’euros de cotisations en 2019, soit 1,9% de plus que l’année précédente, après une progression de 2% en 2018.

Source

Lucile Perreau

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