La fixation de règles de bonnes pratiques plébiscitée par 9 sondés sur 10, selon un sondage UNSAF

SONDAGE UNSAF

L'UNSAF vient de rendre public les résultats de son sondage sur les bonnes pratiques en audioprothèse dont il ressort notamment que les audioprothésistes privilégient les institutions publiques pour faire la promotion de l'usage d'aides auditives.

Publié le 17 juin 2020

La fixation de règles de bonnes pratiques plébiscitée par 9 sondés sur 10, selon un sondage UNSAF

« Les audioprothésistes attendent que les conditions d’exercice soient respectées et le cas échéant précisées, en particulier pour l’exercice hors établissement qui n’est acceptable que partiellement ou ponctuellement par internet ou à domicile, mais en aucun cas dans une camionnette… », souligne le communiqué.

Plus de deux tiers des sondés estiment bien connaître les règles. Seules les règles sur les possibilités de communications font un score inférieur à deux-tiers des sondés ce qui met en évidence, selon l’UNSAF, les interrogations suite aux polémiques sur certaines dérives publicitaires.
Environ deux tiers des répondants trouvent incomplètes les règles concernant les actes réservés, les actes à distance et la promotion publicitaire. Ils trouvent également les règles actuelles insuffisamment appliquées, principalement pour les actes réservés et la promotion publicitaire et estiment dans ces domaines que les sanctions paraissent le plus manquer.
Interrogés sur les limites acceptables pour un exercice de qualité, les sondés estiment qu’un audioprothésiste devrait travailler au maximum dans 3 établissements, lesquels devraient être ouverts au minimum 5 demi-journées par semaine dont 3 en présence d’un diplômé.

 

Selon le sondage de l’UNSAF, les audioprothésistes sont fermement opposés à l’appareillage itinérant, par ailleurs interdit par la loi. Ils envisagent l’intervention à domicile pour le suivi ou une simple empreinte et non pour l’appareillage complet.
« La question sur l’usage d’internet montre un clivage entre la « simple » modification d’un réglage à distance, globalement acceptée, et le reste du processus d’appareillage, y compris l’audiométrie, rejetés par la majorité des répondants », précise l’UNSAF.

 

La majorité des professionnels interrogés est favorable à une communication objective sur l’activité des audioprothésistes tout en excluant très largement la communication des tarifs et l’utilisation de témoignages de patients.

 

L’étude montre que les sondés sont favorables à la promotion des aides auditives en tant que dispositif médical tant qu’on se centre sur les qualités objectives du produit. La moitié d’entre eux accepte qu’on évoque les qualités spécifiques attendues (correction de la surdité). Mais la majorité ne souhaite pas de slogan ou d’argument sur un bénéfice plus général, symbolique ou non mesurable (bien-être, bonheur…).

 

Concernant la promotion à la fois des aides auditives et des audioprothésistes, 95% acquiescent à une information ou communication centrée sur les aspects médicaux de la surdité, en particulier les risques liés au non recours. En revanche, « à l’exception du parrainage et du cadeau d’un accessoire (qui recueillent un avis mitigé), tous les autres types de promotion sont très largement rejetées », souligne le communiqué.
La fixation dans un recueil de bonnes pratiques des actes réservés, des conditions d’installation et des conditions d’exercice sont plébiscités par 9 répondants sur 10.

 

Selon les sondés, la promotion des audioprothésistes devrait être faite avant tout par les pouvoirs publics et l’assurance maladie (85% des avis), suivis de l’UNSAF et du CNA pour deux tiers et fabricants/enseignes/syndicats/associations pour environ un tiers des réponses.

Si les pouvoirs publics puis l’UNSAF semblent les plus à même de faire la promotion des aides auditives en tant que dispositif médical pour les sondés, près de 60% des réponses citent également les fabricants.

Concernant la définition des règles, l’UNSAF arrive en tête (86,9%), devant le CNA (75,2%) et les pouvoirs publics (69,3%). L’assurance maladie arrive à 58,3% tandis qu’aucun des autres acteurs ne parait légitime, selon l’UNSAF, pour définir les règles.

On retrouve en revanche le rôle central et impartial de l’administration pour le contrôle et les sanctions : les Pouvoir Publics sont en tête à 88,5% suivis par l’assurance maladie à égalité avec un éventuel « ordre des audioprothésistes ».

 

Le sondage a été réalisé par Internet du 5 au 10 juin et a reçu 427 réponses.

 

Nathalie Bloch-Sitbon

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