L’Unsaf salue la prise de position du Collectif inter-associatif sur la santé (CISS)

Politique


Dans un communiqué de presse en date du 17 juin, le Syndicat national des audioprothésistes salue la prise de position en faveur d’un meilleur accès à l’audioprothèse émanant du Collectif inter-associatif sur la Santé (CISS).

L’Unsaf salue la prise de position du Collectif inter-associatif sur la santé (CISS)

 
L’Unsaf détaille : « Alors que la question de l’accès à l’audioprothèse est devenue un enjeu de santé publique et au-delà, une question de société, des voix de plus en nombreuses, parmi lesquelles des économistes, des épidémiologistes, s’élèvent pour que les Pouvoirs publics s’emparent de ce sujet. Le CISS vient, à son tour, de prendre une position très responsable sur ce sujet, que l’Unsaf tient à saluer. »
 
Le Collectif inter-associatif sur la santé (CISS) regroupe 44 associations intervenant dans le champ de la santé à partir des approches complémentaires de personnes malades et handicapées, de personnes âgées et retraitées, de consommateurs et de familles. Il représente et défend les intérêts communs à tous les usagers du système de santé depuis 1996.
 
Sur son site Internet, le CISS a publié le 16 juin une note et un document intitulé « Faciliter l’accès à l’audioprothèse ! ». Le collectif détaille : « Le déficit auditif est une question de santé publique, tant par ses causes que par ses effets. En dehors de cas particuliers, l’appareillage apparaît comme la solution la plus courante aujourd’hui. Le laboratoire d’appareillage occupe une place particulière dans l’offre de soins : délivrance, adaptation, installation et suivi de l’installation y sont réalisés. Il subsiste cependant des restes à charge élevés pour un trop grand nombre de personnes, malgré́ les efforts conduits dans certains réseaux de soins assurantiels. La récente autosaisine de l’Autorité́ de la concurrence justifie la position publique prise aujourd’hui par le Collectif Inter-associatif sur la Santé.
 
« Des solutions dangereuses doivent être écartées ».
-Les effectifs d’audioprothésistes croissent avec le volume de prescription et, hors cas particuliers, il n’est pas observé de difficultés d’accès aux laboratoires d’audioprothèse. Il convient donc de se méfier des solutions visant à libérer le numerus clausus dans une perspective de régulation des prix par l’augmentation de la concurrence. L’exemple désastreux de l’optique, un anti-modèle, est là pour en témoigner.
-Le découplage du bien (appareil) et du service d’audioprothèse (suivi), connu sous la terminologie « cost-plus » pour ses effets inflationnistes, du fait du paiement à l’acte qui en découlerait pour les consultations de suivi, aurait en outre des effets désastreux sur l’adhésion des patients qui conditionne l’efficacité́ thérapeutique. Une telle mesure exposerait les patients, d’un côté́, au prix d’un appareil, plus ou moins bien remboursé, et de l’autre côté́, au renoncement à un suivi qui ne serait pas pris en charge. Cette stratégie serait d’autant plus curieuse que la mise en place de paiement forfaitaire est recommandée pour de nombreux services de santé. »
 
Le CISS émet également une série de recommandations afin de mener « une politique résolue pour affronter un défi de santé publique » :
– Définir des prix limite de vente (PLV) pour tous dispositifs médicaux remboursables correspondant aux bases de remboursement de l’Assurance maladie.
-Augmenter le taux de remboursement des audioprothèses par l’Assurance maladie.
-Augmenter le plancher de prise en charge par les organismes complémentaires d’assurance maladies.
-Garantir au patient, quel que soit son lieu de vie (domicile, EPHAD…) un droit au suivi sur place ou à distance.
-Mettre en œuvre des sanctions contre les pratiques commerciales trompeuses sur les prix de l’audioprothèse.
 
La note complète de position du CISS est accessible sur :http://www.leciss.org/sites/default/files/Note-CISS-Faciliter-Acces-a-l-Audioprothese.pdf
 

La rédaction