Vers la privatisation d’Australian Hearing, le service public de santé auditive australien

Privatisation

Le journal australien The Mercury a récemment publié une tribune du sénateur travailliste Doug Cameron concernant la privatisation d’Australian Hearing, une organisation  publique qui délivre des services de santé auditive.

Dans cette tribune, le sénateur donne son point de vue concernant la privatisation de ce service public et sa branche recherche, ainsi que sur les Laboratoires acoustiques nationaux. Cameron est le porte-parole de l’opposition pour les services à la personne au sein du Sénat australien. Australian Hearing fournit des services de santé auditive aux enfants et aux jeunes adultes âgés de moins de 26 ans, aux anciens combattants, aux indigènes de plus de 50 ans et aux retraités.

Cameron s’interroge sur plusieurs points concernant cette privatisation, notamment en ce qui concerne le risque, l’incertitude et l’augmentation des coûts liés à un système de soin privé. Il souligne également le fait qu’Australian Hearing est la seule organisation du pays à former des audiologistes en pédiatrie. Selon le sénateur, l’organisation permet à la population de participer à des activités sociales et d’accéder à un travail ; elle est indispensable pour prévenir l’isolation sociale, particulièrement celle des personnes âgées et des enfants, et également celle des personnes habitant des zones reculées.

Il indique également qu’aucun argument convaincant ne permet de justifier la privatisation de l’organisation, qui génère du profit et ne coûte rien au gouvernement. Selon lui, il s’agit d’un atout attrayant et précieux ; la base de données client de l’organisation est probablement très convoitée par les compagnies privées. Cameron indique que le parti travailliste est sur ce point d’accord avec Better Hearing Australia, une autre organisation délivrant des services dans le domaine de la santé auditive, et le Deafness Forum of Australia, une association de sourds et malentendants, qui pensent que la privatisation de l’organisation fait face à de nombreux problèmes non résolus.

Source : The Mercury

CS