« Echec patent des réseaux de soins et réflexion sur l’articulation entre assurance maladie et assurance santé » : tribune de Luis Godinho dans « Le Monde »

OCAM/Assurance maladie

Dans une tribune publiée dans le journal « le Monde » le 29 novembre 2021, le président du Syndicat des audioprothésistes (SDA), Luis Godinho, rappelle, que le système actuel d’articulation entre assurance-maladie et complémentaires cache de forts écarts entre catégories d’usagers, et estime que le statu quo n’est pas tenable.

Publié le 30 novembre 2021

« Echec patent des réseaux de soins et réflexion sur l’articulation entre assurance maladie et assurance santé » : tribune de Luis Godinho dans « Le Monde »

«La mise en place par le gouvernement du 100% santé a permis à des centaines de milliers de Français d’accéder à des soins coûteux, notamment dentaires et auditifs, avec un reste à charge zéro. Cette réforme gouvernementale vient en réponse à l’échec patent des réseaux de soins des complémentaires, qui n’ont jamais réussi à permettre l’accès à ces soins pour les plus modestes, tout en réduisant fortement pour les utilisateurs de ces réseaux la liberté de choix de leurs opticiens, dentistes et audioprothésistes », indique Luis Godinho. « C’est dans ce contexte que le ministre de la santé, Olivier Véran, a sollicité le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance Maladie (HCAMM), afin que soit menée une réflexion sur l’articulation entre assurance maladie et assurance santé. Quatre scénarios sont étudiés, dont celui de la « grande Sécu ». Celui-ci prévoit la prise en charge par la seule assurance-maladie de la plus grande partie des soins pris en charge par les complémentaires, et cela afin notamment d’éviter le double financement des mêmes soins, générant des frais de gestion parmi les plus élevés des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). »
Il rappelle également que le baromètre Ipsos-Secours populaire 2021, montre que 29% des français éprouvent des difficultés à disposer d’une mutuelle de santé, le taux le plus élevé depuis 2017. « Quand le pouvoir d’achat est déjà sous la pression de l’augmentation des dépenses de logement et d’énergie, sans réforme structurelle, ce seront bientôt 35% à 40% des français qui auront du mal à payer leur mutuelle. »

Lucile Perreau

Dans la même rubrique
  • Actualités
  • Évènements
  • Fabricants
  • Marché
  • Vie pro