[17 mars 2020] Chronique des fermetures des centres d'audioprothèses

CONFINEMENT

Les centres d’audioprothèse que nous avons interrogés suivent majoritairement les recommandations de l’UNSAF : ils ferment les uns après les autres, bien qu’ils soient considérés comme des « services essentiels ». Les enseignes comme les indépendants réfléchissent à la meilleure organisation pour assurer les urgences. Reportage au cerntre Audika de Cagnes-sur-mer, dans les Alpes-Maritimes qui ferme ses portes.

Publié le 17 mars 2020

[17 mars 2020] Chronique des fermetures des centres d’audioprothèses

Mardi 17 mars, 11 heures. On s’affaire dans le centre Audika de Cagnes-sur-Mer : il va falloir fermer dans une heure, à la suite des recommandations gouvernementales de la veille, pour 15 jours a minima. « Nous suivons les consignes d’Audika qui sont très strictes, relate Philippe Leconte, l’audioprothésiste. Hier, nous avons assuré une ouverture partielle : nous avons reçu les patients un par un dans la boutique, porte fermée, les autres attendant dans la rue.  Le patient reçu restait dans la salle d’attente pendant que nous faisions la réparation ou l’entretien nécessaires. Nous avons du gel, nous portons des masques ».

En ce mardi matin, Camille Cochereau, l’assistante, a annulé les rendez-vous des 15 prochains jours. Elle a aussi appelé les patients les plus connus pour leur recommander de venir chercher des piles en nombre suffisant ou de faire vérifier leur appareil. Philippe Leconte et Camille Cochereau bouclent les dossiers administratifs et appellent les derniers cas urgents : entretien d’appareils, livraisons…

Et après ? « Nous allons rester en lien avec la direction d’Audika. Nous avons créé un groupe WhatsApp avec les audioprothésistes de la région, répond Philippe Leconte.  Il va y avoir un renvoi d’appel vers une plate-forme d’Audika. Il y aura certainement un service minimum puisque nous sommes un commerce essentiel, par exemple un système de permanences entre centres voisins, des ouvertures d’une demi-journée… En fait, je ne sais pas encore… Tout change d’heure en heure ! »

Nathalie Da Cruz