Les capacités cérébrales préservées par les aides auditives

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En Angleterre, une nouvelle étude met en lumière l'importance du port d'aides auditives pour la préservation des capacités cérébrales au fil du temps.

Les capacités cérébrales préservées par les aides auditives

Menée par l'Université d'Exeter et le King's College de Londres en Angleterre, cette étude à été réalisé sur plus de 25 000 personnes âgées de 50 ans et plus, répartis en deux groupes : les personnes porteuses d'appareils auditifs liés à un trouble de l'audition survenu avec l'âge, et ceux n'étant pas appareillés. Des tests cognitifs ont été réalisés annuellement durant deux ans. Des évaluations concernant la mémoire, le travail et l'attention ont été effectuées. Sur les deux années étudiées, les résultats révèlent que le groupe portant des appareils auditifs obtient de meilleurs résultats que le groupe opposé. 
 
"Notre travail est l'une des plus grandes études sur l'impact du port d'un appareil auditif et suggère que le port d'un appareil auditif pourrait en réalité protéger le cerveau. Nous avons maintenant besoin de plus de recherche et d'un essai clinique tester cela et peut-être alimenter les politiques visant à aider les personnes à rester en bonne santé plus tard dans la vie " rapport le professeur Anne Corbett, de l'Université d'Exeter, " Des recherches antérieures ont montré que la perte auditive est liée à une perte de la fonction cérébrale, de la mémoire et à un risque accru de démence ".
 
Ces dernières années, plusieurs recherches ont été organisées par la Commission Lancet concernant la prévention, l'intervention et les soins relatifs à la démence. La perte auditive étant devenue un facteur important de la démence, cette étude montre une fois de plus l'importance de porter un appareil auditif, afin d'atténuer le risque. Pour le professeur Clive Ballard, de l'Université de médecine d'Exeter,  " cette recherche fait partie d'un ensemble essentiel de travaux visant à déterminer ce qui fonctionne réellement pour garder notre cerveau en bonne santé. Cette découverte est précoce et nécessite des recherches plus approfondies, mais son potentiel est passionnant."

Antoine ERICHER