Semaine du son : quand la musique est bonne ... pour la santé

Therapies sonores

« Les thérapies par le son: quelles innovations ? », tel était le thème de la conférence organisée le 21 janvier, au ministère de la Santé, en ouverture de la Semaine du son. L’occasion de découvrir ou redécouvrir des usages modernes ou ancestraux revisités du soin par le son.

Semaine du son : quand la musique est bonne … pour la santé

Une semaine qui dure 15 jours ! Du 21 janvier au 3 février, avait lieu la Semaine du son. Une semaine qui a fait du bruit… dans 60 villes de France où des événements étaient organisés afin de sensibiliser le grand public, les professionnels et les politiques à la qualité comme à la nocivité de nos environnements sonores.
Cette Semaine du son s’est ouverte à Paris par une conférence résolument positive puisque consacrée aux thérapies par le son. En effet, qu’il s’agisse de musicothérapie, de massage sonore, de sophrologie ou de traitements ORL, la musique, le son et même le bruit peuvent soulager, soigner et même guérir.

Si le terme de bruit revêt tout de suite une consonance négative, Alain Landero, médecin ORL à l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris) n’hésite pourtant pas à faire usage de « bruits blancs » pour soulager ses patients souffrant d’acouphènes. Il rappelle d’abord qu’un acouphène n’est pas un son, mais une perception imaginaire : « le système auditif produit un son parce qu’il y a un défaut de perception, en général dans le système auditif périphérique ». Les médecins utilisent donc des systèmes qui diffusent du son afin que le patient porte son attention sur autre chose que l’acouphène. La technique la plus ancienne est d’utiliser un bruit blanc qui, comme la lumière blanche, contient toutes les fréquences du spectre.
« On abreuve le système auditif d’une manière homogène et il finit par oublier l’acouphène », explique le médecin. Plus récemment, des thérapies se sont aussi développées avec des musiques dites fractales, qui produisent une à une toutes les fréquences d’un environnement naturel, mais sans que le même motif soit jamais reproduit, ce qui évite toute lassitude du patient.
 
Caroline Demily, psychiatre, spécialiste des maladies rares à expression psychiatrique au Centre hospitalier Le Vinatier (Lyon) fait elle aussi appel à la musique et aux sons pour aider ses jeunes patients atteints de troubles du spectre de l’autisme, et elle appuie sa pratiques sur des études scientifiques démontrant le bénéfice de ces stratégies : « Une équipe a mis en évidence que pour les enfants autistes, les séances de musicothérapie amélioraient leurs capacités de communication et la qualité de vie de la famille », rapporte-t-elle.
Mais elle cite aussi d’autres études, dans d’autres pathologies : « Sur la dépression, des mamans qui avaient accouché prématurément montraient des scores d’anxiété améliorés par l’audition de musique. Sur les addictions, une méta-analyse d’une vingtaine d’étude montre un apaisement du “craving” le besoin irrépressible de consommer et une amélioration du désir de soin et de sevrage. »

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Vlérie Devillaine

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