Nouvelle découverte sur la maladie de Ménière

Une équipe de chercheurs de l'Université d'Uppsala, en Suède, a identifié un système de drainage qui pourrait jouer un rôle majeur dans l'apparition de la maladie de Ménière, un trouble courant et gênant. Cette étude a été publiée dans la revue Nature.

Publié le 27 mai 2020

Nouvelle découverte sur la maladie de Ménière

La maladie de Ménière demeure encore bien mystérieuse pour la communauté scientifique. Elle se manifeste par l’apparition soudaine de vertiges sévères, de troubles de l’audition et d’acouphènes. Les spécialistes pensent que l’accumulation de liquide en excès dans l’oreille interne pourrait être à l’origine de ce trouble, mais cette théorie reste hypothétique, faute de preuves suffisantes.
Comme le stipule l’étude, il a longtemps été supposé que la cause de la maladie de Ménière était une réabsorption altérée de l’endolymphe. Ce fluide unique baigne les cellules sensorielles et sa bonne régulation est essentielle au fonctionnement de l’oreille interne. La production d’endolymphe se produirait près des organes terminaux cochléaire et vestibulaire et « coulerait » le long du système de canaux membraneux vers le sac endolymphatique pour réabsorption. Le canal endolymphatique est connecté au sac endolymphatique, qui est situé dans un double de la dure-mère sur la pente postérieure de la pyramide pétreuse près du cervelet. Une surproduction ou un drainage abrégé d’endolymphe entraînerait une accrétion ou une hydropisie endolymphatique, ce qui pourrait expliquer les symptômes de la maladie de Ménière.

 

Une équipe de chercheurs vient de réaliser une avancée majeure en découvrant et en cartographiant un système de drainage censé expliquer comment le liquide de l’oreille interne est absorbé. Cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre comment et pourquoi cette pathologie survient.
En effet cette étude, menée conjointement avec le Dr Sumit Agrawal et le Dr Hanif Ladak, chercheurs à London, au Canada, présente la première analyse du plexus vasculaire autour du canal endolymphatique humain. Elle utilise la tomodensitométrie micro (scanographie) et le rayonnement synchrotron cohérent avec imagerie à contraste de phase. À l’aide d’un logiciel, les données ont été traitées par rendu de volume avec cartographie d’opacité pour créer des reconstructions tridimensionnelles transparentes. Un plexus vasculaire a été découvert autour du canal endolymphatique qui s’est écoulé dans les canaux collecteurs, liés au système de sortie veineuse vestibulaire. Ce réseau constituerait la principale voie de sortie des endolymphes.

 

Lucile Perreau

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